m’exprimois ainsi. « Je ne finirois point, si je voulois indiquer tout ce qui résulte de l’association des idées. Un bon traité de morale devroit avoir pour objet de développer l’influence des idées accessoires ou associées en matière de mœurs & de conduite. C’est ici qu’il faut chercher le secret de perfectionner l’éducation. Je pourrois bien m’occuper un jour d’un sujet si important & qui a tant de liaison avec les principes de cette analyse. »
Telle est la nature de la volonté, qu’elle ne peut se déterminer que sur des motifs. Je crois l’avoir assez prouvé dans les chapitres XI, XII, XIX de mon essai analytique. J’ai rappellé les principales preuves de cette grande vérité dans l’article XII de mon analyse abrégée.
La science des mœurs ou la morale doit donc avoir pour but de fournir à la volonté des motifs assès puissans pour la diriger constamment vers le vrai bien.
Ces motifs sont toujours des idées que la morale présente à l’entendement, & ces idées