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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/208

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tout l’éternité du monde : la saine philosophie établit comme la révélation l’éxistence d’une première cause intelligente, qui a tout préordonné avec la plus profonde sagesse. L’idée que j’indique ici tend simplement à reculer à un terme indéfini la naîssance de notre globe. Moyse a pu ne décrire dans l’ouvrage des six jours, que les phénomènes ou les apparences, telles qu’elles se seroient offertes aux yeux d’un spectateur placé alors sur la terre.[1] Peut-être même que cette sorte de gradation dans le travail des six jours, ne contribuoit pas peu à accroître le plaisir des intelligences qui contemploient cette révolution de notre planète : elle mettoit au moins un certain ordre dans les phénomènes, & l’ordre plait toujours à l’intelligence.

Notre globe pouvoit avoir subi bien d’autres révolutions qui ne nous ont pas été révélées. Il tient à tout le systême astronomique, & les liaisons qui unissent ce globe aux autres corps célestes, & en particulier au soleil & aux comètes, peuvent avoir été la source de

  1. Je prie le Lecteur de suspendre son jugement sur cette supposition, jusques-à-ce qu’il ait lu la Partie VI. de cet Ecrit.