si cet accroîssement est inséparable de celui de la perfection corporelle & de la perfection spirituelle : si enfin, nous ne découvrons aucune raison solide pourquoi la mort seroit le terme de la vie de l’animal ; ne sommes-nous pas fondés à en insérer, que l’animal est appellé à une perfection, dont les principes organiques éxistoient dès le commencement, & dont le développement est réservé à l’état futur de notre globe ?
Il est assurément très possible, que ce qui manque actuellement au cerveau grossier de l’animal, pour qu’il parvienne à généraliser ses idées, éxiste déjà dans ce petit corps éthéré, qui est le véritable siège de l’ame. Ce petit corps peut renfermer l’abrégé d’un systême organique très composé, analogue à celui auquel l’homme doit ici-bas sa suprême élévation sur tous les animaux.
Le développement plus ou moins accèléré de ce systême organique fera revêtir à l’animal un nouvel être. Non seulement ses sens actuels seront perfectionnés ; mais, il est possible qu’il acquierre encore de nouveaux sens, & avec eux de nouveaux principes de vie &