Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de perfection ou de bonheur ? Parce que les animaux ne nous paroîssent point aujourd’hui doués d’entendement, s’ensuit-il nécessairement que leur ame soit absolument privée de cette belle faculté ? Parce que les animaux n’ont à présent que des idées purement sensibles, s’ensuit-il nécessairement qu’ils ne pourront pas s’élever un jour à des notions abstraites, à l’aide de nouveaux organes & de circonstances plus favorables ?

L’enfant devient un être pensant par le développement de tous ses organes, par l’éducation & par les diverses circonstances qui contribuent à développer & à perfectionner toutes ses facultés corporelles & intellectuelles. Soupçonneriés-vous que cet enfant, qui est encore si au-dessous de l’animal, percera un jour dans les abîmes de la métaphysique ou calculera le retour d’une cométe ? Les instrumens dont son ame se servira pour éxécuter de si grandes choses, éxistent déja dans son cerveau ; mais, ils n’y sont pas encore développés, affermis, perfectionnés. [1]Les animaux sont aujourd’hui dans l’état d’enfance ; ils parviendront

  1. Voyés ci-dessus, Partie VII.