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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/357

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qui lui sont propres, & qu’éxige la place qu’elle tient dans le tout organique.

Non seulement chaque pièce d’une machine animale répare les pertes que les mouvemens intestins lui occasionnent ; elle s’étend encore en tout sens par l’incorporation des molécules étrangères que la nutrition lui fournit : cette extension qui s’opère graduellement, est ce que le physicien nomme évolution ou développement.

Le développement suppose dans le tout organique une certaine méchanique secrette & fort sçavante. En s’étendant graduellement en tout sens, chaque pièce demeure essentiellement en grand ce qu’elle étoit auparavant très en petit. Il faut donc que ses parties intégrantes soient façonnées & disposées les unes à l’égard des autres avec un tel art, qu’elles conservent constamment entr’elles les mêmes rapports, les mêmes proportions, le même jeu, en même tems que de nouvelles particules intégrantes sont associées aux anciennes.[1]

  1. Voyés Essai Analyt. §. 96, 97, 98 & suiv. Consid. sur les Corps Organ. Art. 170. Cont. de la Nat. Part. VII. Chap. VI, VII. Part. VIII. Chap. XVII.