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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/374

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D’autrefois on ne voit paroître d’abord qu’une des grandes cornes, garnie de son œil : au-dessous, & dans un endroit écarté, on apperçoit les premiers traits des lévres.

Tantôt on n’observe qu’une espèce de nœud, formé par trois des cornes : tantôt on découvre un petit bouton, qui ne renferme que les lévres : tantôt la tête se montre en entier, à la réserve d’une ou de plusieurs cornes.[1]

En un mot ; il y a ici une foule de variétés, qu’on traiteroit de bizarreries, s’il y avoit dans la nature de vraies bizarreries. Mais ; le philosophe n’ignore pas, que tout s’y fait par des loix constantes, qui se diversifient plus ou moins suivant les sujets, & dont telles ou telles reproductions sont les résultats immédiats.

Malgré toutes ces variétés dans la régénération de la tête du limaçon, cette régénération si surprenante s’achêve en entier, & l’animal commence à manger sous les yeux de l’observateur. Si après cela on pouvoit former

  1. Prog. pag. 62 & 63.