Aller au contenu

Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/403

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

& à l’étroite union de tous les filamens. Si néanmoins on vouloit regarder comme un germe, chacun de ces filamens pris à part, ce seroit un germe improprement dit ; car, il ne contiendroit que des particules similaires, & ne représenteroit, pour ainsi dire, que lui-même. Il seroit, en quelque sorte, à la nouvelle écorce ou à la nouvelle peau, ce que l’unité est au nombre. C’est ce que j’ai voulu exprimer ci-dessus, en désignant les principes de ces filamens par les termes de points organiques. Il y a peut-être dans certains animaux des classes les plus inférieures ; par éxemple dans les polypes, des organes d’une structure si simple, que la nature parvient à les former par une semblable voye. On ne peut pas dire, à parler éxactement, que ces organes prééxistoient tout formés dans l’animal ; mais, il faut dire, que les élémens organiques dont ils devoient résulter, éxistoient originairement dans l’animal, & que leur évolution est l’effet naturel de la dérivation des sucs, etc.

Suivant ces principes, chaque partie similaire, chaque fibre, chaque fibrille porte en soi les sources de réparation rélatives aux différentes