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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/406

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monde probable, que tant de parties différentes si admirablement organisées, si manifestement subordonnées les unes aux autres, se forment ou s’engendrent séparément, pièce après pièce, par une sorte d’apposition ou par une voye purement méchanique, plus ou moins analogue à la crystallisation, & indépendante de toute préformation originelle ?

Un troisiéme genre de préformation qu’il me semble qu’on doit admettre, est celui qui détermine la reproduction simultanée d’un nombre plus ou moins considérable de parties intégrantes d’une plante ou d’un animal.

Telle est, par éxemple, cette préformation en vertu de laquelle les branches d’un arbre se reproduisent. Chaque branche est d’abord logée dans un bouton, qui est une sorte de graîne ou d’œuf. Toutes les parties de cette branche y sont enveloppées, concentrées, pliées & repliées avec un art, qu’on admire d’autant plus, qu’on l’observe de plus près. Cette branche est bien un arbre en mignature ; mais, cet arbre n’est pas aussi complet que celui que renferme la graîne : celle-ci, contient non seulement