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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/445

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ces rejettons en poussent eux-mêmes d’autres plus petits. Tous demeurent implantés les uns sur les autres, & tous tiennent à un tronc principal, qui n’est autre chose que le premier polype générateur. De là cette forme branchuë qui est propre au corail, & qui a contribué à le faire prendre pour une plante marine.[1]

Au reste ; toutes les expériences de Mr Herissant, me donnent lieu de penser, que les coquilles & toutes les substances analogues, sont composées en très-grande partie d’air & de terre. On n’a pour s’en convaincre qu’à considérer cette quantité de vaisseaux pleins d’air que notre sçavant académicien a découverts dans le parenchyme, & la multitude de bulles, qui se sont élevées des morceaux de coquille, qui trempoient dans le dissolvant. Qu’on se rappelle ici les belles expériences de Mr Hales sur le déguisement de l’air & sur son incorporation aux différentes substances. Il a démontré que plusieurs substances ne sont que les deux tiers ou les trois quarts d’air condensé.[2] Quelle

  1. Consid. sur les Corps Organ. Art. 188.
  2. Statique des Végétaux & Analyse de l’Air.