donner une certitude suffisante de leur destination future.
Il falloit donc que la sagesse employât dans cette vuë un moyen, tel que sans être renfermé dans la sphère actuelle des facultés de l’homme, il fut cependant si bien approprié à la nature & à l’exercice le plus raisonnable de ses facultés, que l’homme pût acquérir par ce moyen nouveau le degré de certitude qui lui manquoit, & qu’il désiroit si vivement.
L’homme ne pouvoit donc tenir cette certitude si désirable, que de la main même de l’auteur de son être. Mais ; par quelle voye particuliére, la sagesse pouvoit-elle convaincre l’homme raisonnable des grandes vuës qu’elle avoit formées sur lui ? À quel signe l’homme raisonnable pouvoit-il s’assurer que la sagesse elle-même parloit ?
J’ai reconnu que la nature a un législateur ; & reconnoître cela, c’est reconnoître en même tems que ce législateur