êtres-mixtes. Comment l’ame d’un tel animal pourroit-elle être divisée ? Comment pourroit-elle se retrouver entière dans chaque morceau ? Comment ces morceaux, encore informes ou dans lesquels la régénération n’a pas achevé de se faire, montrent-ils les mêmes inclinations que l’animal entier ?
Le polype peut être greffé sur lui-même, ou sur un polype de son espèce. Peut-on greffer des ames ? Que devient donc l’ame du sujet, ou celle de la greffe ?
Quel est ici le siège de la personnalité ?
En refendant le polype d’une certaine manière, on en fait une hydre à plusieurs têtes : y a-t-il une ame individuelle dans chacune de ces têtes ? Y a-t-il ici autant de personnes distinctes que de têtes ?
Toutes ces questions, & une foule d’autres que le polype fait naître, paroissent, au premier coup-d’œil, autant d’énigmes indéchiffrables.