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Page:Charles Baltet - La pépinière fruitière forestière arbustive vigneronne et coloniale, 1903.djvu/104

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des mères nécessaires à la multiplication.

greffes et de marcottes. Outre ce mérite capital, les mères en question ont encore l’avantage d’appeler nos observations et de nous mettre en mesure d’étudier et d’apprendre des particularités qui peuvent intéresser le public. Ainsi, en examinant chaque type, nous nous rendons compte de son port, de sa vigueur, de l’effet produit par l’écorce ou par le feuillage, de sa floraison, de sa fructification, enfin de tout ce qui constitue ses qualités et ses défauts.

Nous formons naturellement deux catégories de reproducteurs : les mères, les étalons ; les uns destinés aux arbres et arbustes fruitiers, les autres aux végétaux d’ornement.

Les noms de mère et étalon se confondent dans la pratique. Cependant la mère est plutôt la plante qui nous fournit des sujets par semis ou marcotte, et l’étalon est la plante qui nous approvisionne de greffons et de boutures.

Nous consacrons à ces pourvoyeurs un carré ou encore des plates-bandes, les limites des chemins, le bord des rivières, le voisinage des murs, etc. Nous plantons un ou deux sujets, au moins, de chaque variété ; nous les numérotons strictement et transcrivons les numéros sur un registre spécial avec nos observations en regard.

Mères de végétaux à fruits comestibles. — Cette catégorie est la plus importante, non seulement parce qu’elle rend des services incontestables, mais aussi parce qu’elle est la pierre de touche de l’intelligence, de l’esprit d’ordre et de la loyauté du pépiniériste. Un amateur n’entend pas qu’il lui soit livré une variété pour une autre ; il ne pardonne pas une erreur