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organisation générale

préférons les croiser, les mélanger en les jetant sur le talus de la tranchée voisine.

Tout lit de mauvaise terre est descendu au fond de la tranchée ou transporté dans les chemins, ainsi que les bancs de gravier, de glaise, de cailloux, de pierres, toutes choses impropres à la végétation ; nous les remplaçons par la bonne terre des allées, ou par des terres nouvelles prises sous bois ou à la surface des champs soumis à la culture.

Quand le fond de la tranchée, d’une composition encore passable, est trop ferme, il convient de le piocher, de le remuer sans le sortir de la jauge, puis de le farcir de terre végétale ou de gazons hachés.

Les pierres et pierrailles, étant un obstacle à la bonne culture, seront extraites du champ et employées à consolider les chemins. Celles qui se délitent par l’action de la gelée et du soleil peuvent être disséminées à la surface du terrain, pourvu qu’elles ne soient ni trop nombreuses, ni d’une composition chimique contraire à l’amendement du sol. La craie est d’un bon effet sur les terres tourbeuses, et les cailloux divisent avantageusement les terres tenaces, argileuses.

Les gazons pourriront en terre, tandis que les mauvaises herbes : chiendent, liseron, pourpier, laiteron, yèble, tussilage, seront extirpées et brûlées sur place.

Le travail de défoncement, pour être très efficace, sera fait dans le cours de l’été ou de l’automne, et complété par un bêchage qui nivellera le terrain. Plusieurs bêchages réitérés sont nécessaires après le défoncement en terrain compact et froid, ou quand le travail a été pratiqué par un temps humide. La