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Page:Charles Baltet - La pépinière fruitière forestière arbustive vigneronne et coloniale, 1903.djvu/58

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travaux d’élevage des arbres.

pour cet usage. Le bois de brin est moins sujet à froisser l’arbre que le bois fendu ; imprégné de sulfate de cuivre, il acquiert une plus grande durée et ne se prête pas au parcours ni au gîte des mollusques et des insectes.

Les tuteurs seront posés vers le printemps, aussitôt la taille finie, et aussi en été, quand il s’agit de soutenir de jeunes greffes, et dans les cas imprévus.

Quand une pépinière est importante, il y a de l’ouvrage pour trois hommes ; mais un seul y parviendrait de même, en y consacrant plus de temps. D’ordinaire, un ouvrier distribue les tuteurs dans les carrés, en les fichant provisoirement au pied des arbres et les classant selon leur grosseur et leur hauteur ; un autre vient ensuite les enfoncer par la force des bras et l’appui du genou, en s’aidant au besoin d’un maillet ou d’un peu d’eau versée à l’endroit qui leur est destiné ; enfin, le troisième ouvrier attache l’arbre à chaque tuteur, de façon qu’il soit redressé sans être trop étreint ou colleté. L’osier fin retient les tiges ligneuses ; de la paille mouillée ou, mieux encore, du jonc, du raphia, de la laîche, des glumes de maïs, servent à l’accolage des rameaux herbacés.

Un arbre nouvellement greffé en tête réclame un tuteur qui domine l’endroit de la greffe, afin qu’elle puisse y être palissée ; sans cela, la résistance aux vents exigerait une baguette assez forte, fixée à l’aide de deux liens d’osier, au-dessous de la greffe et contre l’onglet qui la domine.

Les tuteurs droits sont les préférés ; néanmoins, un échalas difforme peut toujours être utilisé, à la condition d’être relié au sujet dans le sens de la ligne