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DE LA FIGURE HUMAINE.

L’homme est le seul des animaux à qui l’attitude parfaitement verticale soit naturelle ; lui seul a une base assez large et assez solide pour ce mode de station. Le corps de l’homme, avons-nous dit, est le prolongement d’un rayon du globe perpendiculaire à l’horizon. Maintenant, par rapport à ce rayon vertical, qui est l’axe du corps humain, il y a trois autres directions de lignes ou de plans, une horizontale et deux obliques.

La direction horizontale est invariable ; les lignes obliques, au contraire, se modifient selon leur plus ou moins d’obliquité ; mais, en un sens général, il n’y a que deux obliques : celle qui s’élève et celle qui s’abaisse.

Ces trois grandes lignes, l’horizontale et les deux obliques, en dehors de leur valeur mathématique, ont une signification morale, c’est-à-dire qu’elles ont un rapport secret avec le sentiment.

La verticale, qui divise exactement le corps de l’homme en deux parties, divise également sa tête en deux. De chaque côté de l’axe sont placés symétriquement les organes doubles, les yeux, les narines, les oreilles et les deux coins de la bouche, puisque la bouche est un organe à la fois simple et double.

Dans la tête humaine au repos, c’est-à-dire dans sa position normale, les organes doubles sont disposés sur une même ligne, horizontalement. Mais il est dans leur disposition deux grandes variétés correspondant aux deux obliques, que nous appellerons, pour la clarté du discours, expansives et convergentes. Ainsi, les organes doubles peuvent être placés obliquement, au-dessus et au-dessous de la ligne horizontale. La face humaine se présente donc sous trois aspects, selon que ces organes suivent la direction horizontale, expansive ou convergente.

La simple inspection des trois figures dessinées dans cette page éveille


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