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Page:Charles Derennes Le peuple du pôle 1907.djvu/247

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le peuple du pôle

même entre savants, se déroule toujours avec un certain manque de logique et de méthode. On s’attarde à des points secondaires, des parenthèses ouvertes par hasard prennent une importance imprévue, on néglige parfois le fait capital pour envisager des conséquences lointaines… Ce fut ce qui eut lieu chez M. L. Valenton. La plupart des assistants, le premier moment de stupeur passé, se hâtèrent d’admettre en principe que le récit de de Vénasque était authentique et exact pour se lancer dans des considérations sur ce qui allait se passer à présent, sur la nécessité d’une nouvelle expédition, sur le sort qu’avaient subi en fin de compte les explorateurs, sur les avantages que pourrait trouver l’humanité à s’allier avec le peuple polaire, — ou à l’asservir, ou à l’anéantir… — Je crois inutile de rapporter ici tout cela. Ce qui entre mieux dans le plan que je me propose, c’est d’exposer les deux principales objections qui furent élevés contre l’authenticité et l’exactitude de la relation transcrite par mes soins, quitte à les discuter ensuite.

En premier lieu, quelqu’un s’étonna du peu de temps qu’avait mis le bidon d’essence à venir du Pôle au rivage de l’Ialmal. Mais le géographe Girardon se chargea de rappeler que, — d’après le récit de de Vénasque, — le fleuve du Pôle devient