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Page:Charles Derennes Le peuple du pôle 1907.djvu/68

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CHAPITRE iv

propos entre ciel et terre

— Coupez les amarres !

Et, une à une, après le brusque bruit des coups de hache, les cordes tombèrent en claquant sur le sol sec… L’équipage tout entier nous avait accompagnés, les mains s’étaient tendus vers nous ; déjà nous étions dans la nacelle. Il y eut alors quelques minutes d’impressionnant silence. Les hommes s’étaient rangés autour de nous et ne bougeaient plus.

Je les regardai. À n’en point douter, ces fils des Wikings, ces matelots hardis qui, bien avant Christophe Colomb avaient traversé l’Atlantique sur leur barques vermillonnées et découvert, sans le savoir, un monde, sentaient, en nous voyant partir, gronder au plus profond d’eux-mêmes leur héréditaire besoin d’aventures ; ce n’étaient pas