Page:Charles Dumas - L’Ombre et les Proies, 1906.djvu/28

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A la longue, leur verve s’use,
Mon cœur s’arme d’un triple airain.
Ils braillent toujours : je m’amuse.
Ils se taisent. J’ai du chagrin.


Elles ont, leurs clameurs jalouses,
Vidé le ciel des purs rayons
Qui jaillissent sur les pelouses
Des fillettes et des grillons.


On ne voit plus par les allées
Que leur cher sillage embaumait,
Errer non plus les sœurs aînées :
Elles n’y viennent plus jamais.


Je travaille, je laisse faire,
Je ne suis qu’un berceau bercé
Par on ne sait quelle chimère
Dans l’avenir et le passé.