qu’à donner aux promoteurs de cette Doctrine les moyens de la vérifier et les mettre en demeure d’agir.
Passons au second grief.
2o Fourier attaque avec une audace inouïe et la Morale et les Moralistes.
Nous confessons que le reproche est fondé ; mais les bons apôtres qui l’articulent dans le but de jeter sur la Doctrine de Fourier l’accusation d’immoralité, se plaisent ici à oublier une chose, une seule chose : c’est que toutes les attaques dirigées par Fourier contre la Morale et contre les Moralistes sont motivées sur ce que ces Moralistes et leurs Morales ne sont parvenus, depuis trois ou quatre mille ans, qu’à laisser couler et déborder dans la Société la Corruption, la Ruse, la Violence, et tous les Crimes, et toutes les Immoralités qui ravagent l’Humanité…
Fourier attaque la Morale ! — On voudrait bien faire entendre, lorsque l’on écrit ces mots, que Fourier prêche le Mensonge, l’Improbité, l’Infidélité, le Vol, le Viol, l’Assassinat et tous les Crimes imaginables ! On voudrait faire croire qu’il est le champion du Mal, et l’ennemi du Bien ! On aurait alors beau jeu contre lui, assurément. Mais voyez la logique des adversaires : à cette première accusation ils ne manquent jamais d’ajouter cette seconde : que Fourier rêve une Société trop parfaite, qu’il est absurde, extravagant de vouloir, avec les hommes de cette terre, réaliser cet