Page:Charles Garnier - Monographie de l'Observatoire de Nice.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
OBSERVATOIRE DE NICE

sur une autre vallée, le col de la Trinité se détache sur le ciel, et l’on aperçoit enfin un chalet de pierre et de brique, aux balcons de bois, aux tuiles vernissées qui miroitent gaiement. C’est le pavillon du concierge de l’établissement, c’est l’entrée de l’Observatoire Bischoffsheim, mieux indiqué encore par un grand mât décoratif dont la longue banderole, qui flotte au bout du chemin semble souhaiter la bienvenue aux passants et les inviter à visiter le grand domaine scientifique

Acceptez l’invitation, entrez ; vous serez sans doute un peu surpris par le décousu apparent dispositions générales ; en effet celles-ci n’ont guère entre elles de régularité et de points de contact, qu’on peut le voir sur le plan général dont voici succinctement les principales données.

Quittant la route de la Corniche, au pied du grand mât, on arrive à la grille d’entrée, décorée par les deux statues de Jules Thomas et d’Aimé Millet, l’astronomie et la physique : puis, lorsque cette grille est franchie, on trouve, à droite, le pavillon du concierge et son petit jardinet. La route se prolonge ensuite pendant une cinquantaine de mètres et se poursuit en formant coude pour arriver à une bifurcation placée à la naissance du talus. À ce point, et devant soi, un petit chemin qui est destiné à grandir et qui suit, à peu près de niveau, le flanc de la colline ; à droite, une voie carrossable, allant en se contournant, aboutir aux bâtiments de l’administration et se divisant à mi-côte en deux embranchements desservant l’un les maisons d’habitation, l’autre le haut du plateau.

Laissant pour l’instant ces routes empierrées ; prenant au point de bifurcation un sentier voisin des écuries et remises et grimpant sur la crête du massif, on trouve, en se dirigeant vers le nord, un peu éparpillées suivant les plis du terrain et les convenances astronomiques : d’abord deux petites maisons affectées au logement du personnel ; puis deux autres maisons jumelles ayant même destination ; en continuant, et en s’élevant toujours, on atteint le pavillon de physique, le pavillon spectroscopique, le petit équatorial, un pavillon de garde, puis l’équatorial coudé. En descendant alors par une large voie régulièrement agencée, on passe devant les deux méridiennes, pour arriver en face du grand équatorial qui se silhouette nettement sur l’horizon. Un petit sentier qui prend naissance derrière ce grand équatorial va retrouver la voie carrossable au-devant des ateliers du hangar et des remises à moteurs ; celle-ci vous conduit au-dessus du pavillon magnétique, où l’on accède par un chemin en pente, puis se prolonge en revenant vers le sud jusqu’aux bâtiments de l’Administration et de la Bibliothèque, donnant accès à une immense terrasse. Alors la vue s’étend encore sur la mer, les montagnes et la ville, dont l’ensemble forme un panorama merveilleux.

Là, on retrouve l’extrémité du chemin signalé à la bifurcation ; puis d’autres sentiers qui mènent directement, au milieu d’un petit bois de pins, à chacun des établissements qui viennent d’être indiqués. Puis enfin, à divers endroits des mires, des abris pour les thermomètres, des usine, des jalons et d’autres construction secondaires qui seront plus tard accompagnées