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AVANT-PROPOS

En 1890, l’Académie des sciences morales et politiques mettait au concours le sujet suivant : La philosophie de la nature chez les ancien. En 1892, sur le rapport de M. Gh. Lévêque(l), elle couronnait l’ouvrage qu’on va lire. Depuis lors huit ans se sont passés, durant lesquels l’auteur, mettant à profit d’une part les conseils de critiques autorisés, de l’autre les lumières contenues dans des publications nouvelles, n’a rien négligé pour rendre son œuvre moins imparfaite.

L’étendue même et l’intérêt de la question à traiter le mettaient en présence d’un double écueil. Le premier, restreindre le sujet à ses données essentielles au risque de l’enfermer dans des limites arbitraires et de ne rien laisser subsister de sa majestueuse ampleur. Le second, vouloir tout citer, tout mentionner, tout discuter dans un domaine de proportions presque infinies, car après lui-même, son âme et ses facultés, il n’est rien que l’homme (sans excepter le Grec et le Romain d’autrefois ) ait observé, examiné, contemplé et approfondi avec autant d’empressement que la nature. Dans ce qu’elle appelait la physique, l’antiquité faisait rentrer tout ce (jui n’est pas du ressort spécial de la logique et de la morale, (1) On en trouvera quelques extraits dans un Appendice à la fin de ce volume.

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