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II
LES FLAGELLANTS

avons trouvé cette fantaisie incrustée dans de jolies petites cervelles françaises qui ne connaissaient rien de rien de la pudique Albion, et dans de vieux livres français tels que « Les Dames galantes », de Brantôme, on en parle tout au long. De même on nous objectera que ces plaisirs — puisque plaisir il y a — ne sont pas français mais russes : « C’est du Nord que nous vient la lanière » — ou qu’on se pervertit à l’aide de lectures malsaines. Sans prendre la peine de nier aucune de ces influences, nous osons émettre l’opinion que cette dépravation peut très bien surgir à l’insu de l’individu atteint, et être même innée. Est-ce le résultat de quelque hérédité morbide ? Cela se peut, mais combien il est difficile de remonter à la source ! On ne peut pourtant pas demander à la grand’mère de sa femme ou de sa maîtresse si elle a jamais entendu parler de quelque cas de flagellation dans sa respectable famille.

Si nous parlons de flagellants et de flagellés on tâchera aussi de nous faire taire en exprimant l’opinion que les personnes qui reçoivent