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LES FLAGELLANTS

Malgré que le général eût un revolver dans sa main gauche crispée, les blessures qui avaient occasionné la mort étaient toutes sur la tête et avaient été faites au moyen d’une barre de fer ; or, le père de l’enfant qui avait été amené chez la Leroy était serrurier.

La conclusion est facile.

L’histoire anecdotique des mondaines célèbres n’a jamais été écrite, et pour cause, les documents faisant totalement défaut ; les alcôves de ces dames sont généralement discrètes et les turpitudes qui s’y passent, restent généralement ensevelies dans les plis des rideaux de soie, de velours ou de mousseline.

Si le dieu hasard est parfois, pour ne pas dire toujours, la providence des policiers, il est également l’ange tutélaire des chercheurs, il s’est présenté à moi, dans la personne d’une vieille professionnelle, blanchie sous le harnais, et connue dans le monde galant et vicieux, sous le nom de la Vicomtesse.

Ce titre lui fut donné lorsqu’elle fréquentait les fameux salons de la Païva de l’hôtel des Champs-Élysées, à cause de sa belle prestance et de ses manières aristocratiques. On peut dire d’elle, que c’est une pure noblesse de robe.

Elle a vu défiler sous ses yeux, au moins six générations de chair à plaisirs, de femmes qui ne durent et ne doivent leur fortune et leur réputation