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LES FLAGELLANTS

entra crânement dans la salle du café, elle demanda une consommation au hasard et de quoi écrire, elle mit simplement une feuille de papier blanc dans l’enveloppe, et sur celle-ci elle écrivit lisiblement son nom et son adresse.

– Appelez-moi le chasseur, dit-elle au garçon.

Le nègre s’empressa d’accourir, sa casquette à la main. « Vous allez, lui dit-elle, porter cette lettre à son adresse, vous attendrez la réponse. » Le nègre partit comme une flèche ; elle remonta rapidement dans son coupé en donnant ordre à son cocher de la conduire chez elle au galop.

Elle y fut en quelques minutes ; pourtant, il lui semblait que ses chevaux ne brûlaient pas le pavé assez vite tant son impatience était grande.

Elle pénétra dans son hôtel par la petite porte du jardin et franchit quatre à quatre les degrés de l’escalier qui conduisait à sa chambre à coucher. En un tour de main, elle se dévêtit de sa toilette de ville et passa un peignoir, puis elle sonna sa femme de chambre.

– Tiens, dit cette dernière, je n’ai pas vu rentrer madame.

– C’est bien, répondit la veuve, épargnez-moi vos réflexions.

– Quelqu’un est-il venu me demander ?

– Non, madame, mais il y a là-bas dans le ves-