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LES FLAGELLANTS

aussi, elle porte un corset lâche, qui maintient les seins sans les comprimer ; elle emploie pour favoriser le développement des seins, des épaules et accentuer la rondeur des bras, une préparation savante, composée de myrthe, de pimprenelle, de musc et de fleurs de sureau.

Afin d’éviter que sa chair ne devienne molle, elle se lotionne d’eau d’alun et d’eau-de-vie blanche ; pour lui conserver l’éclat de la jeunesse, elle prend des bains de lait ; au sortir du bain, sa femme de chambre la frictionne avec une éponge imbibée d’eau glacée, ensuite elle fait ses ablutions dans un bassin rempli d’eau de rose, d’essence de jasmin et de fleurs d’oranger.

Oh ! ce n’est pas fini.

Comme elle a de fort jolies mains et des pieds minuscules, pour conserver la blancheur de ses mains et leur délicatesse, en se couchant, elle les fixe, au moyen de bandelettes, aux colonnes en marbre de son lit. Quand ce système la fatigue trop, elle se couche avec des gants enduits intérieurement, d’une pâte de savon doux, d’huile d’amande, d’esprit-de-vin et de musc ; quelquefois, elle se contente de porter, pendant son sommeil, de simples gants de peau blanche. Pour prévenir la moindre rugosité, elle se lotionne de jus de citron, de vinaigre et de vin blanc mousseux.