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LES FLAGELLANTS

— Il n’y a pas d’ouvrage pour vous ici, me dit elle d’une voix étranglée. Allez-vous en.

Je mis mon pied entre le chambranle et la porte afin de l’empêcher de la refermer et je lui répondis :

— C’est bien ici Mme de X…, elle m’attend, allez la prévenir.

Quelques instants plus tard, j’étais introduit dans un élégant petit salon où m’attendait la femme.

Sans préambule, elle me dit :

— Vous êtes toujours décidé à me rendre le service que je vais vous demander ?

— Oui, madame.

— Alors,venez avec moi.

Elle marcha la première. Je la suivis, et, après avoir traversé une enfilade de pièces plus luxueusement meublées les unes que les autres, elle poussa une petite porte dissimulée par une tapisserie. Cette porte donnait accès à une chambre dont l’aspect n’était pas ordinaire. Elle était entièrement tendue de crêpe ; devant la cheminée était un guéridon recouvert d’un tapis de velours noir. Sur ce guéridon était posée une tête de mort ; la cavité des orbites était masquée par un morceau de cristal de couleur bleue, celle qu’avaient les yeux du mort. Devant le guéridon était une chaise longue en velours noir ; aucune lumière dans la pièce, qui