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LES FLAGELLANTS

francs par mois et lui donnait, en outre, vingt-cinq mille francs le jour de sa fête à lui et égale somme pour sa fête à elle.

Ce n’était pas tout.

Il lui donnait cinquante mille francs pour le jour de l’an. Avec cela, elle pouvait mener un train de maison princier. Elle ne s’en faisait pas faute !

En outre de l’appartement de la rue Saint-Georges, Adèle possédait, près de la Malmaison, une des plus belles villas des environs de Paris. Là, c’était un balthazar permanent. On y rencontrait : Peduzzi, Caroline Hasse, Caroline Letessier, Lucie Mangin, la Barucci, Soubise, Anna Deslions, ses intimes, plus les amies et les amis des amies. On chantait, on dansait, et, comme dit la chanson, on y faisait l’amour la nuit comme le jour.

Le jeudi soir, la bande joyeuse s’envolait, et le vendredi matin le baron arrivait.

Pour le recevoir, les laquais étaient en grande livrée ; deux maîtres d’hôtel majestueux servaient monsieur à table. Il déjeunait avec madame, puis ensuite tous deux passaient dans le boudoir.

J’ai parlé plus haut du massage vibratoire, qui n’est autre qu’un dérivé de la flagellation ; il en est le perfectionnement, à peu près ce que le téléphone est au télégraphe de Chappe.