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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

» Un soir, il m’aborda près de la place de la Madeleine ; il me décida à monter dans sa voiture ; il me conduisit faubourg Saint-Honoré. À peine entré dans l’appartement, il s’esquiva sans me dire un mot. En même temps arriva un superbe valet de chambre qui m’emmena dans une chambre à coucher merveilleusement meublée, au milieu de laquelle, sur un splendide tapis de Smyrne, il y avait une bière !

» Le valet me dit que son maître était un monomane et que sa monomanie était des plus douces. Il ajouta : N’ayez pas peur, c’est le plus charmant des hommes, il ne vous arrivera aucun mal.

» Il me pria de me déshabiller complètement nue et de me coucher dans la bière.

» J’oubliais de dire qu’elle était capitonnée en satin noir.

» Je ne savais comment m’en aller. Enfin, j’en pris mon parti.

» Je dégrafai ma robe, mais une réflexion me vint.

» Allez-vous en, dis-je au domestique ; il n’est pas, je pense, dans le programme que je me mette nue devant vous.

» Il me répondit cyniquement « : Ce sont mes petits bénéfices. »

» Je me déshabillai lestement et me mis dans la