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CHAPITRE VI


Un pucelage à la vapeur. — Hortense la blonde. — Sans gifle pas de coup d’État et celui de l’habit noir. — Gras de côtelettes. — Un marmiton d’opéra-comique.



Les femmes, disait George Sand, n’ont pas d’opinions ; elles n’ont que des affections et des passions. Aphorisme très juste, car l’histoire des femmes galantes de ces dernières quarante années, c’est l’histoire de l’amour et de toutes les passions qui sont les dominantes de l’existence de tout être humain.

Vers 1860, Hortense la blonde était une femme à la mode, viveuse émérite. Elle possédait un charmant hôtel rue de Provence, et ses équipages ainsi que ses chevaux faisaient l’admiration des connaisseurs ; elle était renommée pour son esprit à l’emporte-pièce ; pour ses pareilles, elle était d’une férocité sans égale.

Ce n’était point une fausse blonde, elle l’était comme les blés de Musset ; elle était coquette à rendre des points à toutes les Aspasie et à toutes les Laïs des temps passés, présents et futurs.