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XII
LES FLAGELLANTS

reils de torture que vous m’avez montrée — le collier de maintien ; la ceinture secrète avec sa triple garniture de crin-brosse ; etc. — souffrir pour vous, maître ! — Oh ! comme je vous désire.

» Je ne puis plus supporter votre pensée ! Si vous étiez ici, je me prosternerais à vos pieds et vous prierais de m’accorder l’honneur et la jouissance de vos divines faveurs.

» Oh ! je serai chaste, je vous promets. Je ne ferai rien seule. J’attendrai. Je n’ai pas d’autre volonté que la vôtre. Vous avez défendu la m........, j’obéirai. Cela me fait du bien de vous écrire mes désirs insensés.

» Faites-moi souffrir, même de loin. Envoyez moi quelque chose que je puisse porter sur la peau qui me fera du mal.

» Oh ! ma bouche sur votre corps nu, embrasser vos pieds, ma langue vous caressant à la façon d’une bête aimante ! Je suis folle de luxure. Ma gorge est sèche, mon cœur bat et je défaille. Comme je vous désire ! Pardonnez-moi, je vous prie, mon maître ; je serai si soumise, si tendre avec vous, si obéissante pour vous faire oublier tous mes défauts. Écrivez-moi bientôt, je vous supplie.

» Avec humilité, je me couche à vos pieds, vous pouvez marcher sur moi. Et je dirai toujours : « Merci ! » J’embrasse les pieds chéris qui me piétinent et aussi vos chères mains qui me font mal.