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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

c’était le lieu consacré, on ne songeait pas qu’un jour sur ses ruines s’élèverait un ignoble bouillon. Un soir, les Angevins étaient réunis, ils faisaient une noce à tout casser. C’était en plein été, les fenêtres étaient ouvertes, du boulevard on entendait les chants et les éclats de rire, la fête battait son plein, quand vinrent à passer Alice la Provençale et M… P…

- Montons-nous ? dit Alice, j’ai envie de m’amuser.

- Monte, si l’on danse, c’est ton affaire, restes-y.

- Et toi ?

– Moi, je t’attends, si l’on…, fais-moi signe et j’accours.

M… P… aurait pu, à ce sujet, rééditer le mot de Messaline sortant du lupanar où elle venait de se prostituer aux gladiateurs en répondant à sa suivante :

Et lassata viris sed non satiata recessit.

Au cours de ses aventures galantes, dans le petit salon bleu du Café de la Paix, M… P… fit la rencontre d’un haut personnage romain venu à Paris envoyé par le pape, dont il était le familier, pour accomplir une mission secrète de la plus haute importance. Le prince, car c’était un prince de bonne marque, fut très empressé auprès de M… P…, il n’eut pas besoin de dire comme Antony : « Elle me résistait, je l’ai assassinée », car elle ne