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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

vait insensiblement à parler du sort réservé aux enfants ; elle s'apitoyait et finissait par dire :

– Quel dommage, que votre jolie petite fille (suivant le cas, petit garçon) ne soit pas mieux habillée, comme elle serait charmante.

– Nous ne le pouvons pas, répondait la mère, nous sommes trop pauvres pour cela.

– Je comprends cela, envoyez-moi votre enfant, tel jour, à telle heure.

La mère se confondait en remerciements, en reconduisant la dame si bonne et si charitable.

Le jour dit, l'enfant arrivait, Rose qui l'attendait le faisait entrer aussitôt dans sa chambre à coucher. M. C… était assis dans un fauteuil, ayant à sa portée, sur un guéridon, suivant le sexe, un habillement complet, y compris la chemise, les bas et les bottines.

Le fauteuil était placé au milieu de la pièce, de façon à ce que les deux grandes glaces apposées aux murs puissent refléter ce qui se passait au centre. Rose déshabillait la fillette, puis M. C… lui passait ses vêtements, un à un, très lentement. Quand c'était terminé, Rose renvoyait brusquement l'enfant et rentrait aussitôt ; elle empoignait une serviette de grosse toile qui trempait dans du vinaigre, elle arrachait le col de chemise de C… et le frappait violemment sur la nuque avec la serviette.