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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

– Comment cela ?

– Dans les maisons à voyeurs.

– Avec des hommes.

– Parfois avec des garçons bouchers qui viennent figurer. On les nomme en ce cas des Étalons ; mais c’est assez rare, car ils se tiennent mal. Nous préférons travailler à nous deux de préférence. Alors, suivant les cas, nous sommes indifféremment actif ou passif ; seulement l’actif revêt un costume au goût du client.

– Quel costume ?

– Vous vous souvenez de l’affaire de la rue Montaigne. Lors de la descente de justice, on trouva dans le vestiaire des costumes d’évêque, de marin, de procureur général et de militaire qui servaient à l’usage que je viens d’indiquer ; on trouva même un costume complet de jeune mariée, y compris la couronne de fleurs d’oranger.

– Mais c’est tout simplement odieux.

– Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter, me répondirent-ils en chœur.

– Ah ! vous avez raison, fis-je, il faut laisser l’égout.

– Monsieur n’a qu’à aller telle rue, tel numéro (cette rue porte le nom d’un personnage célèbre dans la pièce intitulée : les Chevaliers du pince-nez), le mot de passe est celui-ci : « Je viens de la