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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

– C’est une injection d’alun avec quelques gouttes de teinture de benjoin, répondit-il. C’est pour calmer l’inflammation résultant de l’examen, qui a été des plus consciencieux.

Le lendemain soir, Blanche coucha avec Solar. Il put croire qu’il avait décroché la timbale ; l’oiseau semblait être dans sa cage, en tous cas la porte était soigneusement refermée.

La mère encaissa les deux cent mille francs et, par reconnaissance pour Solar, elle les plaça dans la banque qu’il dirigeait. Quand Solar fit la culbute, il se sauva à l’étranger et recouvra son capital.

Certaines proxénètes se font passer pour des dames de charité appartenant à des sociétés de bienfaisance. Elles parcourent les quartiers ouvriers, elles se glissent dans les familles, dans les ateliers ; elles distribuent pour la frime un secours dérisoire, puis donnent rendez-vous aux jeunes filles.

On devine le reste.

Il existe de soi-disant agences dramatiques et lyriques. Là, le moyen employé pour attirer les jeunes filles ne présente aucun danger. Il n’est pas nécessaire de les recruter à domicile, dans la rue, dans les squares, dans les bals publics : elles viennent s’offrir d’elles-mêmes. L’âge ne fait rien à la chose ; de douze à vingt ans, c’est la moyenne.

Si les parents, ce qui se voit peu, à moins que ça