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XXV
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

semblait que souffrir par la femme aimée devait conduire aux plus hauts sommets de la béatitude.

Elle me confia qu’elle était divorcée, d’origine danoise, et qu’elle vivait seule à Paris. Elle avait reçu beaucoup de réponses à son annonce et avait eu deux ou trois entrevues, mais elle n’avait rien trouvé à son gré, parce que les hommes étaient intéressés, et voulaient bien se laisser flageller, mais contre espèces sonnantes et trébuchantes ! Je lui affirmai que rien n’était plus loin de ma pensée, et cela sembla la rassurer.

Ainsi devisant, nous avions gagné le Bois de Boulogne, et je la suivis docilement. Il faisait presque nuit, et elle s’assit sur un banc, moi prenant place à ses côtés.

Là, je commençai à sentir un petit frisson de frayeur, seule avec une femme cruelle au Bois ! Du reste, elle avait une façon de jouer avec les boutons de ses gants qui me rendait inquiet. Va-t-elle se déganter pour me gifler ? me disais-je.