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LES FLAGELLANTS

Le mari ne s’étant pas fait représenter, le substitut donna immédiatement les conclusions :

– Vraiment, dit-il, on ne pourra nous faire croire, qu’on a tant abusé que cela de la confiance naïve de Mlle R…, dont, grâce à la personnalité bruyante, nul n’ignore les particularités.

Et je trouve la demanderesse quelque peu téméraire de réclamer aujourd’hui la séparation de plano. Comment ! elle fait d’abord à son mari un crime de sa lettre au Gil Blas ? Mais c’est elle qui avait la première, dans sa lettre à l’Événement, livré les secrets de sa vie privée et de son mariage.

En protestant, j’estime donc que M. A… n’a fait qu’user de représailles fort légitimes.

Ensuite elle articule ce fait relatif au mal que vous savez. Mais quoi, Mlle R… connaissait bien le monde des coulisses et ses mœurs avant d’épouser M. A…, et, véritablement, on ne peut admettre qu’elle n’ait point eu lieu d’avoir quelques soupçons au moins et qu’elle ait éprouvé de la chose une surprise stupéfiante.

Au contraire, elle semble n’avoir point désiré un mari robuste et plein de santé ; en effet, reportons nous à la lettre parue dans l’Événement, elle s’y exprime en ces termes :

« J’éprouvai une peine effroyable, je n’avais eu que des désillusions, j’ai pris le parti de me marier,