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LES FLAGELLANTS

dans des huit-ressorts, traînés par des paires de chevaux, variant comme valeur de quinze à vingt mille francs, ses équipages étaient relativement modestes.

Elle se souciait peu du cadre, sachant que, semblable à Déjanire, elle n’avait qu’à ouvrir sa tunique pour que tous soient pris de la folie de monter sur son bûcher.

Giulia Barucci était mariée, nul ne s’en doutait, quoique plus tard on écrivît que son mari était un ténor italien, ce qui n’était pas exact. L’anecdote suivante en fait foi :

Un matin, M. Haritoff, qui était l’homme du jour, mais qui ne l’avait pas été de la nuit — il y avait eu brouille entre les amants — s’en vint sonner à la porte de la Barucci.

Anita, la femme de chambre, lui ouvrit, mais lui répondit :

– Monsieur, madame m’a dit que si l’on venait lavoir, elle était sortie avec monsieur pour toute la journée.

– Monsieur, dit Haritoff, quel monsieur ?

– Je l’ignore, ajouta la camériste, mais si monsieur veut bien prendre la peine de revenir, sans doute que madame le lui dira.

À cinq heures, Haritoff, accompagné de son inséparable L… M…, qui, quelques mois plus tard