Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/370

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
268
LES FLAGELLANTS

n’y a pas de bagatelle de la porte avec loui, il tape dans le tas, la peau m’en foumait.

La Barucci était une vraie femme, une outrancière très appréciée des jouisseurs et des viveurs, mais le jeu passait chez elle avant l’amour.

Ce fut dans son salon qu’eurent lieu les plus grosses parties de l’époque.

MM. de Gramont-Caderousse, Nadgenski, Calzado, Demidoff, Joubert, Wilson, Garcia, etc., etc., etc., s’y donnaient rendez-vous presque chaque soir, et avant comme après le souper, les coups de mille, deux mille et cinq mille louis marchaient ferme. Ces messieurs étaient dégoûtés du modeste maximum de douze mille de Monte-Carlo.

Clément Laurier publia, il y a quelques années, sous ce titre : Une soirée chez la Barucci, l’aventure suivante :

La Barucci pendait la crémaillère dans son hôtel de l’avenue des Champs-Elysées. Dans cette soirée s’étaient glissés deux joueurs de profession, Calzado et Garcia qui, en quelques heures, décavèrent M. A… de M… de plus de cent mille francs.

C’est Garcia qui tenait les cartes. Calzado fournissait l’argent, jouait dans le jeu de Garcia et partageait les bénéfices.

Il faut lire dans la plaidoirie de Laurier, qui soutenait la demande en restitution formulée par