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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Continuez, ma sœur, lui dit-il à voix basse, racontez-moitout, si vous voulez l’absolution.

Elle continua sans omettre aucun détail.

Et quels détails, il y en avait pour tous les goûts, « en fil de fer, en caoutchouc ».

– Pourquoi, lui dit le prêtre, avoir trompé votre mari ? Ne vous aimait-il pas, ne remplissait-il pas ses devoirs conjugaux ?

– Si, mon père, répondit-elle, mais j’en avais assez, il m’ennuyait.

– C’est un bien léger grief.

– C’est vrai, mais je l’ai trompé, comme on va à la campagne, pour changer d’air, et puis il était trop mon mari et pas assez mon amant.

– Pas assez votre amant. Qu’entendez-vous par là ?

– Il ne savait pas me faire vibrer ; si vous aimez mieux, dans ses épanchements, il était trop bourgeois. Tout pour lui, il oubliait que la femme n’est pas qu’une machine à enfants.

– Alors vous avez pris un amant qui savait… Comment avez-vous dit ?

– Me faire vibrer, parfaitement.

– Et il se nomme ?

– C’est mon beau-frère.

À ces mots, le mari se leva, sortit brusquement de son confessionnal et se planta en face de sa