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XXIX
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

m’en est resté comme d’une femme que j’aurais connue pour un instant seulement. Du reste, ce sont celles-là qui nous donnent les meilleurs souvenirs.

Notre conversation fut quelconque, sauf quand elle roulait sur sa petite manie. Elle fut plus expansive, et en réponse à ma question, elle me raconta qu’elle aimait avoir un homme doux et soumis à côté d’elle pour s’en servir en guise de femme de chambre. Il devait porter un pantalon de femme garni avec des flots de rubans sous son pantalon à lui, avec de longs bas noirs et des jarretières roses — tout cela tenant lieu de caleçon usuel — et elle aurait eu une grande jouissance à sortir, à aller au théâtre avec un amant affublé de la sorte. L’idée que cet homme portait ce ridicule accoutrement et qu’elle seule le savait la ravissait d’aise. Elle lui aurait rappelé de temps en temps qu’il portait un pantalon de femme, et seul avec elle il devait abandonner son pantalon d’homme et rester en sa compagnie femme depuis la ceinture.

iii