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XXXI
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

vu un sourire malicieux et satanique, tordre ses lèvres rougies à la pommade raisin chaque fois que je me remuai sur ma chaise.

Enfin, le rideau tomba pour la dernière fois et nous partîmes. Elle refusa mes offres de rafraîchissements, souper, etc. et partit seule dans un fiacre, me promettant de ses nouvelles, comme la dernière fois.

Je l’avais quittée un jeudi soir, et le dimanche suivant je reçus sa carte de visite. Là, je vis pour la première fois son vrai nom et adresse et ces mots : « Lundi, deux heures et demie. »

Ici, il faut que j’ouvre une parenthèse pour raconter que pendant la période où je m’occupai de « Mme Tiresias » je suivais toujours les petites annonces, et j’en avais remarqué une surtout où « Nina » demandait un mari « sévère ». Je lui écrivis de suite et voici la réponse que je reçus :

« Dimanche soir.
» Monsieur,

» J’entends par mari (ou ami) sévère l’homme qui sait par des moyens rigoureux imposer sa