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XLVIII
LES FLAGELLANTS

nait plaisir à ces jeux brutaux, ce qui satisfaisait ma conscience, car je n’aurais eu aucune joie à torturer une pauvre victime. Du reste,je ne sais pas comment on s’y prendrait pour fouetter une femme malgré elle, à moins de l’attirer dans un piège ou de profiter de sa misère pour acheter ses souffrances à prix d’or. Ici, il ne régnait que la plus grande franchise. Nous étions deux détraqués, si vous voulez, mais voilà tout.

Je lui attachais les mains, après qu’elle m’avait aidé à me déshabiller et qu’elle avait, sur mes ordres, ôté mes bottines qu’elle embrassait, et après je lui faisais embrasser mes pieds nus. Ligotée, je lui faisais subir une vraie et sévère correction par les verges qu’elle supportait en gémissant, mais sans pleurer ; et tout en feu par ce sport néronique, tout nouveau pour moi, je la possédai furieusement sans la délier.

Elle m’avoua après que très émotionné je l’avais mal attachée et qu’elle aurait pu très bien se délivrer, mais qu’elle trouva bon d’être