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LXIII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Le moment arriva où elle ne pouvait guère plus supporter la douleur poignante et elle fut reprise du même mouvement instinctif de rébellion qui l’avait agitée sous la cravache. J’étais à genoux, à califourchon sur ses reins, la figure tournée vers ses pieds. Elle étendit la main derrière son dos et attrapa les verges dans ses doigts convulsivement tordus. J’arrachai les branches de bouleau de ses griffes, et, d’un rapide mouvement je m’assis sur son dos, la tenant ainsi absolument immobile.

» Ah ! tu me résistes ! Tu te révoltes ! Tu oses essayer d’arracher les verges de la main de ton maître ! Tiens ! tiens ! tiens ! »

Elle avait beau gémir et se plaindre ; elle reçut ce jour-là la plus forte correction qu’une femme ait jamais pu supporter, et toujours sans un cri.

La pauvrette ne se douta pas elle-même combien elle avait souffert, car elle perdit connaissance comme l’autre fois.

Elle revint à elle dans un flot de larmes et me bouda consciencieusement pendant dix