Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/217

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Si me veuillez recommander
À ma cousine ; car croiés
Que en vous deux, tant que vivrés,
J’ay mise toute ma fiance ;
Et vostre party loyaument
Tendray, sans faire changement,
De cueur, de corps et de puissance.


ENVOI.

     Or y perra que vous ferés,
Et se point ne m’oublierés,
Ainsi que g’y ai esperance.
Adieu vous dy presentement.
Tout Bourgongnon sui vrayement,
De cueur, de corps et de puissance.


BALLADE XV.

Bourgogne à Orléans.

     De cueur, de corps et de puissance.
Vous mercie treshumblement
De vostre bonne souvenance
Qu’avec de moy soingneusement ;
Or povez faire entierement
De moy, en tout bien et honneur.
Comme vostre cueur le propose,
Et de mon vouloir soyez seur,
Quoy que nul dye, ne deppose.
     Ne mettés point en oubliance
L’estat et le gouvernement
De la noble maison de France,