Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/445

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Excepté moi, povre dolente. Qui, niiyt et jour, suis en doleur ; En laforest de Longue Attente, Entrée suis en une sente Dont osterje ne puis mon ciieur. Ay je donc tort se me garmente Plus que nulle qui soit vivente? Par Dieu, nennil, veu mon maleur; Car, ainsi m’aist mon Créateur Qii’il n’est paine que je ne sente En laforest de Longue Attente.

RONDEAU Par Frédet. En la for est de Longue Attente, Des brigans de Soussi bien trente Helas! ont pris mon povre cueur ; Et Dieu scet se c’est grant orreur De veoir comment on le tourmente. Priant vostre aide, se lamente Pource que chascun d’eulx se vente Qu’il^ le merront à leur Seigneur. En laforest de Longue Attente, Des brigans de Soussi bien trente, Helas! ont pris mon povre cueur. Et pource, à vous il s’en garmente. Car il voit bien qu’ilcf ont entente De lui faire tant rigueur Qu’il ne sera mal, ne doleur, Se n’y pourvoye:[, qu’il ne sente En la forest de Longue Attente.