Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Deconfort le tient en sa tente, Qui par telle façon le tente Qiie j’ay paour qu’il ne le forvoye, En laforest de Longue Attente. Espoir en riens ne le contente, Comme il souloit, pour quoy dolente Sera ma vie, oii que je soye, Et si auray, en lieu de joye, Dueil et Soussi tousjours de rente. En laforest de Longue Attente.

RONDEAU. Par Jacques bâtard de la Trémoille En laforest de Longue Attente J’ay couru, l’année présente, Tant que la saison a duré. Mais j’ay esté plus maleuré Qiie homme qui vive, je m’en vente. La haye fut garnie de tente, Et fis ma queste belle et gente, Suivant les chiens, Je m’esgare En la for est de Longue Attente ; J’ay couru, l’année présente. Tant que la saison a duré. Je cours, je corne, je tourmente ; En traversant, sans trouver sente, Me trouvay tresfort enserré, Tout seul presque désespéré; Cuiday mourir des foi^ soixante. En laforest de Longue Attente.