Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/464

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CLXXIX. Mats que mon propos ne m’enipire, Il ne me chault des taiz d’Amours, Voisent à droit, ou à rebours, Certes je ne m’en fais que rire. En ne peut de riens m’escondire, Aide ne requiers, ne secours ! Mais que mon propos ne m’empire, Il ne me chault des faiz d’Amours. Quant j’oy ung amant qui souspire, A, ha ! dis je, vêla des tours Dont usay en mes jeunes jours. Plus n’en vueil, bien me doit souffire, Mais que mon propos ne m’empire.

RONDEAU. Du comte de Clermont. J’amasse ung trésor de regre^ Que ma tant ame’e m’ envoyé. Mais jusqu’à ce que je la voye Ne partiront de mes secre^. La cause pourquoy je les celle, Ses griefs maulx qui me font mourir? C’est pour garder l’onneur de celle Qui ne me daigne secourir. Plus l’eslongne, plus d’elle est près Mo7i cueur, dont mt)n povre œil lermoye Il n’est point doleur que la moye, Car quant j’ay assej plaint, après J’amasse ung trésor de regre^.