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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/117

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DU Paraguay. Liv. Xt. léi Ville & donna ordre à fes Domeftiques 777^ ce bien examiner su ny avoit point de mouvement parmi le Peuple 5 puis il alla informer le Gouverneur de ce cp^'il vcnoit d'apprendre. L'étonnement de Dom Gre- gorio forextrcme à cette nouvelle 5 il com- prit d*abord à quoi il feroit expofé fî Tentre- prife de TEvcque réufïîffoit , ou s'il arrivoit a ce Cijct quelque grand défordre. Il fe tranfporta fur le champ au Collège , pour avenir les Jéfuites de ce qui fe pafToit , & il fut furpris de les trouver fort tranquilles fur tout ce qui pourroit arriver. Il leur tepréfenta qu'il ne leur étoit pas feulc^

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fans attendre leur réponfe , il les quitta pour faire porter des armes dans leur mai- Ion , & pour engager plufieurs des Princi-* paux de la Ville, dont il fe tcnoit bien affuré 5 à y paifér le refte de la nuit.

Le lendemain il fortit de grand matiiï affex bien accompagné pour aller au-devant de TEvéque : il le rencontra au milieu d'une foule de Peuple , & il le complimenta fur fon heureux retour. Il avoir été fuivi par un grand nombre de Perfonncs de tout état & de toute condition , & D. Bernardin, aïant jette les yeux fur tout ce monde , demanda pourquoi il ne voïoit point de Jéfuites. Le Gouverneur lui dit a l'oreille qu'il n'en devoir pas être furpris , parcequc ces Pères avoient été avertis la veille , qu'il ne venoit à l'Affomption que pour les chaffer de leur Collège. » Je fais même, ajouta-t-il, qu*ils

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