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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/144

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I^i H J s T O 1 R B

~ ^ . autre Indien , d'enlever tout ce qu'ils pour- roient porter de grains d*or , & de les met- tre en lieu de fiireté ; mais cjuc fon Ca- marade Taiant trabi, il avoit été rudement , fuftigé & chafTé de la Province,

Une réflexion , qui n*auroit pas du échap- per à ceux auxquels il difoit cela , devoit naturellement leur rendre ce récit GiCpc6t : c'eft qu'il falloir croire les Jéfuites bien împrudens pour ne pas s'éne afTurés d'un Homme , qui favoit leur fecret , & qu'ils avoient maltraité. Mais des Mines d*or pofTedccs par des Religieux qui en fai(bient un myftere , étoicnt une découverte qui flattoit trop bien des gens , pour n'y pas ajouter foi fans examiner le fait. D'ailleurs, Bonaventure avoit fi bien prévu la plûpan des queftions qu'on pourroit lui faire , qu'il répondit à tout (ans héfiter. Il marquoit les endroits, d'où l'on tiroit l'or , le nom- bre & la qualité des Mines , & tout fon narré avoit un air fi fimple & fi ingénu , que ceux mêmes qu'il ne perfuada point entièrement , jugèrent qu'on ne devoit pas fe difpenfer d'aller examiner les chofçs fur les lieux mêmes. Conîiuîtc des On s'en tenoit pounant encore à àcs Jéfuites dansdifcours vagues, & on ne prenoit aucune cette atFaire. réfolution , lorfque le Redeur du Collège de Buenos Ayrès requit juridiquement k Magidrat , qu'il en fut informé dans les règles. La Requête fut accordée , le Dé- nonciateur fut interrogé juridiquement , & (c tira mal de fon mterrogatoire : on & encore beaucoup d'enquêtes & de recher- ches^ qui achevèrent de découvrir i'isi^