évPAiiAGitAr. Liv. XL 141 tolîqaes , que pour traiter avec Jcfus-Chrift > (des moïeos de le faire adorer dans i'iin- ^^* menfe étendue de Pais , qu*U entreprenoit de foaaiettre à fon Empire.
Le Seigneur avoit d'autres vues fur lui , Martyre dit
Bc ne Youloit pas différer plus long-tcms?; ^^-o»» ro »
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a couronner le zèle & les travaux d un des Efpagnoi ^
plus laborieux & des plus illuftres MiflTion- d'un lutiac. naires qa*ait eus le Parajguay. Un puiflant Cacique étant vçnu par hafard à la nouvel- le Réduâion , le Père lui parla de Ton pro^» }ec , & fe flatta de Tavoir engagé à lui ame« nec toute fa Nation. Il fe trompoit , le Barbare avoit déjà réfolu fa perte & la rui- ne de fon EgUfe naifTante. De retour chez lui , il infpira toute fa fureur à fcs VaC- faux : quelques Déferteurs Itîkines , & d'autres Indiens fe joignirent à lui , & tous jurèrent la mort du MifTionnaire. Le Caci-^ que prit les devants avec quarante Ho^nmes choifis , pour le fiirprendre \ mais le Servi- teur de Dieu n'attendoit déjà plus que le mo« ment de l^ii faire le facrifice de fa vie. Peu de jours auparavant , comme il prenoit fon Bréviaire pour réciter fon Office , il le trou- va taché de fang en plufîeurs endroits , & il eut en même tems une forte penfée qu'il ne tarderoit pas à cueillir la palme du Mar- tyre , qu'il avoit déjà manquée plus d*une fois dans la Province d^Umguay. Il en fît confidence à un des Itatines qu*il avoit re- teqfl|avec lui, & ce venueux Néophyte, qui Ê fiommoit Gonzalve , lui protefu qu'il mourroit avec lui.
L'Homme apoftolique étoit encore tout occupé de cette agréable penfée , lorfquoo
